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Ils ont du en rire

Ils ont du en rire
De me voir errer

A travers leurs combines
En plein dans leurs schèmes

De retomber, soif d’être aimé
Au pied du mur des tours de garde

Et moi j’oubliai
Mes terreurs passées

Les hasards trop convenus
Pour être hasards

Et je resouriais, disais oui
Oubliais leurs sortilèges

Leurs cortèges de mots en force
Leur ordre impie, leurs tapis rouges

Leurs lignes de feu, de clan, de race
Leurs strates d’Egyptes, écrasant les sans-flamme

J’ai cru aux amis lointains
Imaginé frêre - mais marqué comme chien

Empoissoné, mis en boîte
Comme une nasse qu’on étrille

Dégat et antidote, si on en a l’argent
Si on est pauvre: dégat seulement

Leurs mises au parfum, leur connivence
A me faire retourner dans un tourment neuf

Ils ont les paroles, les tons dominants
Les couleurs de la mode qui vient m’oppresser

Ils sont au courant des trames et des futurs
Qui sont réservés aux petits sans pactes ni alliance

L’humain a leur limites, leur suprême définition
Les fermes s’en souviennent, les champs en pleurent encore

Les bêtes sont bonnes, stupéfaites
Et les malins, ligues entre méchants

Om me demande de mes nouvelles
Seulement pour voir si leur plan a marché

De leur réciter mes tuiles et mes avanies
Mais ils connaissent mes malheurs avant moi

J’oublie, ils se souviennent
Chacun de mes gestes, de mes odes, est déjà leur butin

Mais tout va bien, ils sont à la page
L’enfer crie dans un réduit muet

Et le bruit des grands écrans
Egrène le buffet des empires

Leurs étoiles vrillent et brillent
Comme les torches d’un tragique camp

Ou le serf, l’esclave se meurent
D’une usure de tous les temps

On ne naît qu’une fois: du sein de nos mères
Les autres entrées: une suite d’enfers

On a que deux yeux: pour la lumière de Dieu
Pour la beauté de Son oeuvre

Les autres orifices, sont la lèvre des durs antres
La bouche des mondes taillés, des démons

Prions que le ciel redevienne clair, pur et vide
Qu’aucun signe, griffe ou marque ne le balafre

Car c’est le canevas de Dieu seul,
ou chaque jour il nous peint son souhait d’harmonie

Et si je me trompe, riez de moi
Si je dis vrai: une trouée dans ces murs?

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