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Place au vide
Nuit du temps,
En silence, tu descends,
Et tu nous recouvres
De ton voile blanc
Des âmes s’arrachent
De leurs corps épuisés,
Leur isolement cache
L’abandon des ainés
A l’arrière, pourtant,
Avant-hier encore
On fêtait, titubants,
La faim du décor
Mais, un mal invisible
S’en moquait déjà,
Préparant le crible
De nos vies ici-bas
Nos gestes d’amour
Câlins et caresses
Sont depuis ce jour
Fatales ivresses
Dimitri Arnauts
Le 26 Mars 2020
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